Comment le surplace peut vous faire manquer des possibilités et comment le surmonter

« Tant de choses à faire en si peu de temps » est, au fond, l’autocollant pour parechoc du monde moderne tout entier.

Les multiples fonctions que vous remplissez (celles du comptable, du spécialiste en marketing, du spécialiste en informatique, de l’agent de service à la clientèle) peuvent vous compliquer la vie si vous dirigez une petite ou une moyenne entreprise. Vous avez plusieurs décisions quotidiennes à prendre et puisque chacune de ces décisions est reliée d’une manière ou d’une autre à une tâche administrative, cela peut s’avérer accablant.

Voilà un cercle vicieux : plus vous vous sentez accablé, plus vous êtes réticent à tirer tout ça au clair et à intégrer chaque geste en une stratégie cohérente et plus les choses ont tendance à déraper. Au bout du compte, votre entreprise stagne et votre revenu en souffre.

Le surplace vous tient fermement entre ses griffes. Comment pouvez-vous arrêter l’analyse à outrance, commencer à prendre des décisions et à progresser? Tout d’abord, jetons un coup d’œil à ce qui se passe dans votre tête.

La science derrière le surplace

Le paradoxe du choix stipule qu’avoir trop de choix produit du stress. Un trop grand nombre de décisions et une panoplie de choix feront en sorte que votre cerveau refusera de coopérer comme un enfant épuisé qui se jette par terre pour faire un caprice en signe de rébellion.

Un trop grand choix existe particulièrement en raison d’un surplus d’information trouvé en ligne ou de l’information qui fait la navette par courriel ou par texto. Un sondage LexisNexis réalisé en 2010 démontre que les employés passent, en moyenne, plus de la moitié de leur journée de travail à recevoir et à gérer de l’information qu’ils n’en passent à l’utiliser pour faire leur travail.

Des recherches actuelles en science neurologique démontrent que trop réfléchir diminue votre endurance face aux tâches cérébrales exigeantes; cela tue votre créativité, vous siphonne la volonté et vous rend moins heureux.

Quand vous réfléchissez trop à une situation, les pensées répétitives, l’anxiété et le doute diminuent la capacité de votre mémoire opérationnelle utilisée pour la réalisation des tâches difficiles, ce qui diminue votre productivité encore plus, affirme Becky Kane sur le blogue Todoist.

La fatigue décisionnelle s’installe et vous empêche d’évaluer la situation avec clarté et il devient alors beaucoup plus difficile de faire de bons choix à long terme.

Des conseils pour moins d’inaction et une meilleure analyse

Découvrez le moment où vous travaillez le mieux, où votre réflexion s’effectue avec la plus grande clarté. Si vous êtes matinal, établissez votre horaire de décision comme une pyramide inversée, le matin étant le moment de prendre des décisions importantes et placez-les en ordre décroissant afin de prendre les décisions mineures en fin de journée.

Élaborez une stratégie de prise de décisions vous permettant de :

  • Établir des limites de temps quand vous prenez des décisions. La loi de Parkinson stipule que « le temps de travail nécessaire pour accomplir une tâche s’étend de façon à occuper tout le temps accordé pour le compléter. Plusieurs personnes utilisent avec succès la stratégie des tranches horaires en guise de solution.
  • Déterminer un objectif principal et de s’y tenir. Son utilisation constante comme base de prise de décision signifie que vous ne vous perdrez pas dans la multitude de choix ou que vous n’analysiez pas à outrance les multiples solutions possibles. Tout ce qui ne s’harmonise pas à vos objectifs stratégiques devrait être rapidement éliminé ou mis de côté pour plus tard.
  • Ne pas considérer vos décisions comme si elles étaient coulées dans le béton. Plutôt que de voir une décision comme une réponse définitive, donnez-vous la permission de la considérer comme une expérience. Ceci vous libère de l’analyse à outrance de tous les résultats possibles et cela vous incite à prendre des décisions plus rapidement puisque vous savez que vous pouvez toujours changer d’idées plus tard. Au bout du compte, vous vous ferez une faveur. Cette approche interactive, très populaire auprès des entreprises en démarrage, vous permet d’être plus agile et d’effectuer des améliorations successives.
  • Limitez les sources d’information. Si vous cherchez des informations et des ressources pour vous aider à prendre une décision avisée, ne vous laissez pas aspirer par un trou noir. Optez pour une approche de recherche avec des objectifs et des intentions et déterminez le nombre de ressources que vous utiliserez avant de commencer.
  • Arrêtez d’analyser à outrance les occasions qui s’offrent à vous et apprenez à vous concentrer sur ce qui est présentement le plus important ou la prochaine démarche la plus logique qui vous permettra de bâtir votre entreprise. 

Dans un article du Harvard Business Review, Ed Batista de la Stanford Business School a exprimé cette idée sur la prise de décision et le surplace : « Avant de prendre n’importe quelle décision, particulièrement une décision qui est difficile à annuler, nous devenons, à juste titre, anxieux et concentrés sur la façon de déterminer le meilleur choix à cause du risque de prendre une mauvaise décision.

Toutefois, un produit dérivé de cette mentalité est que nous mettons trop l’accent sur le moment où le choix se fait et nous perdons de vue tout ce qui suit. Faire le ‘meilleur’ choix ne garantit pas que les choses vont bien tourner, tout comme choisir la solution la moins optimale nous condamne à l’échec ou au malheur. C’est ce qui s’en vient (dans les jours, les mois et les années qui suivent) qui détermine, en fin de compte, si une décision donnée était la bonne.

Au lieu d’être paralysé par l’analyse à outrance, devenez le superhéros de votre entreprise : prenez une décision, choisissez la voie à emprunter et suivez-la!

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